Communiqué de presse
Saint-Mandé, le 26 janvier 2024
Les agriculteurs manifestent depuis plusieurs jours pour alerter sur la crise qui traverse le secteur agricole.
Les apiculteurs, en tant qu’agriculteurs, sont également touchés par celle-ci et partagent cette colère.
Depuis plusieurs mois, l’UNAF alerte de la crise qui touche les apiculteurs professionnels qui n’arrivent plus à écouler leur production de miel en vrac ou, lorsqu’ils trouvent acheteur, sont contraints de le vendre à un prix proche ou parfois inférieur au simple coût de revient.
Si le gouvernement ne réagit pas à cette énième alerte, les apiculteurs de l’UNAF se mobiliseront autour d’opérations coups de poing jusqu’à ce que nos demandes soient entendues !
Les apiculteurs, comme le reste des agriculteurs, subissent la concurrence déloyale des produits importés, l’augmentation du prix du gasoil, une rémunération et une retraite insuffisante, des difficultés à renouveler les générations, etc. Face à l’inaction de l’interprofession des produits de la ruche - InterApi, censée les défendre, la colère monte chez les apiculteurs !
L’UNAF
exige
ainsi
que
le
gouvernement
prenne
rapidement
les
mesures
nécessaires
telles
que
la
mise
en place
d’aides exceptionnelles
urgentes pour
les apiculteurs
professionnels qui
n’arrivent pas
à vendre
leur
miel
en
vrac
(comme
nous
le demandons
depuis novembre
2023 !)
et une
révision de
la directive
miel
ambitieuse
qui protège
les apiculteurs
européens de
la concurrence
déloyale des
miels importés
frauduleux.
Enfin, l’UNAF a constaté que certains syndicats agricoles détournent la colère des agriculteurs de sa véritable cible, le système économique productiviste et libre échangiste mis en place par les politiques agricoles et économiques de ces dernières années avec la collaboration de ces mêmes syndicats, pour pointer du doigt “les contraintes environnementales”.
L’UNAF soutient vivement les politiques de
protection
de
l’environnement
telles
que
la
préservation
des
haies
ou
encore
la
récente
interdiction
des
néonicotinoïdes,
des
substances
actives
extrêmement
néfastes
pour
les
pollinisateurs
et
la
biodiversité
dans son
ensemble.
« Il est primordial et urgentissime que l’État revoie en profondeur sa stratégie agricole et accompagne financièrement les agriculteurs vers une transition agroécologique, devenue indispensable, afin d’assurer la pérennité de l’agriculture tout en protégeant la biodiversité ».
Christian Pons, Président de l’Union Nationale de l’Apiculture Française