vendredi 13 décembre 2019

Jury Concours des miels de France, mardi 21 Janvier 2020

L’Union Nationale de l’Apiculture Française (Unaf), en lien avec la Commission nationale technico-économique et scientifique apicole (CNTESA), vous donne rendez-vous pour :

La 3ème édition du Concours des Miels de France,
Mardi 21 Janvier 2020 à 9h00
Conseil Economique Social et Environnemental - Palais d’Iéna - Paris 16ème

Malgré une année de récolte catastrophique dans la plupart des régions, le Concours des Miels de France rencontre pour cette nouvelle édition, un succès croissant. Les miels récoltés en France sont des produits de qualité appréciés des consommateurs et l’UNAF, qui défend la filière depuis des années, souhaite avec ce Concours des Miels de France faire mieux connaître la diversité et la qualité des miels « made in France » et valoriser le travail des apiculteurs..
Cette année plus de 200 miels seront présentés dans 21 sections différentes. Une catégorie « pain d’épices » est également ouverte. Nouveauté 2020, la découverte de miels « rares » : l’UNAF a choisi d’ouvrir une section de miels « rares », confidentiels aux saveurs très particulières comme le miel d’oignon, le miel de palmier (wassaï), le miel de Buplèvre ou le miel de Mélèze…
La dégustation sera suivie d’un apéritif déjeunatoire pendant lequel nous pourrons partager et échanger nos impressions sur cette matinée d’exception avec l’annonce du palmarès à 12h00.

Merci d'envoyer votre inscription via le formulaire en cliquant sur le lien ci après : https://forms.gle/exeoCCFXV8wbyxe17 avant le vendredi 20 décembre 2019 afin de permettre à l'Unaf de préparer ce rendez-vous dans les meilleures conditions. Attention, il faut remplir autant de formulaire que de personnes à inscrire.

Le nombre de places étant limité, seuls les premiers inscrits seront retenus et l'Unaf enverra la confirmation de votre présence en retour avec les détails de la journée.

À noter : l'Unaf ne peut pas prendre en charge les frais de déplacement de l’ensemble des membres du jury. Les frais induits par votre participation seront à votre charge.

L'Unaf réagit à l'avis de l'Anses sur l'évolution de la méthodologie d'évaluation du risque vis-à-vis des abeilles dans le cadre des AMM


En 2018, l’Anses mettait en évidence l’inefficacité de la réglementation actuelle d’évaluation des demandes de mises sur le marché des pesticides à protéger les abeilles mellifères et autres insectes pollinisateurs. Le 28 octobre 2019, elle a enfin publié ses recommandations afin de mieux encadrer et prendre en compte les abeilles avant d’autoriser un produit phytosanitaire. Avancée notable pour l’Anses, elle recommande, dans l’ensemble, de s’appuyer sur le document guide de l’EFSA (2013) pour évaluer les risques potentiels des pesticides sur les abeilles. Ce document guide incite à mieux prendre en compte dans les évaluations : la toxicité à long terme ou toxicité chronique ; les effets sublétaux c’est-à-dire ceux qui n’entrainent pas une mort immédiate mais qui empêchent le développement normal des abeilles et des colonies ; la toxicité larvaire ; les multiples sources d’exposition comme l’eau, l’alimentation (pollen, nectar) ou l’air et enfin, les autres insectes pollinisateurs tel que le bourdon. L’UNAF souhaite mettre en garde l’Anses sur certains points.

Pour en savoir plus, consultez le communiqué de presse de l’UNAF : https://www.unaf-apiculture.info/actualites/l-unaf-reagit-a-l-avis-anses.html

Signez l'Initiative citoyenne européenne "Sauvons les abeilles et les agriculteurs"

Le formulaire en français pour signer l’Initiative citoyenne européenne « Sauvons les abeilles et les agriculteurs » est accessible : https://bit.ly/2PC2V1E

Pour rappel :L’Initiative Citoyenne Européenne (ICE) est un outil de démocratie participative qui permet aux citoyens de l’Union Européenne (UE) de proposer ensemble des changements juridiques concrets à la Commission européenne du moment que celle-ci est habilitée à le faire. L’initiative « Sauvons les abeilles et les agriculteurs ! Vers une agriculture sans pesticide de synthèse, favorable aux abeilles, pour un environnement sain » est issue d’une alliance d’organisations citoyennes et environnementales, d’associations d’apiculteurs et de simples citoyens. Ses objectifs sont clairs : amener la Commission européenne à proposer des actes juridiques pour éliminer progressivement les pesticides de synthèse d’ici 2035, pour restaurer la biodiversité et pour soutenir les agriculteurs en transition.

L’Europe est actuellement en pleine renégociation du contenu de la prochaine Politique agricole commune – PAC. Le moment est donc capital et cette ICE peut faire la différence.
Nous disposons d’un an pour recueillir 1 million de signatures en Europe et dont au moins 55 500 pour la France. Lorsque cet objectif sera atteint, la Commission sera alors dans l’obligation d’examiner attentivement et de répondre de façon argumentée la demande.
En pratique, pour soutenir cette initiative, il vous suffit d’être un citoyen de l’UE de plus 18 ans. Un certain nombre d’informations est demandé, notamment votre numéro de carte nationale d’identité ou de passeport. Ces données sont importantes et permettent de certifier de la validité des signatures rassemblées. Elles témoignent donc du bien-fondé de l’initiative. Par ailleurs, les données à caractère personnelle renseignées dans le formulaire sont confidentielles et ne seront utilisées qu’aux fins de soutien de l’ICE.

Pour en savoir plus :
https://www.unaf-apiculture.info/actualites/participez-a-l-initiative-citoyenne-europeenne-sauvons-les-abeilles-et-les.html?var_mode=calcul

L’Unaf revient en détail sur sa victoire juridique face à l’Anses et Dow Agrosciences et l’interdiction de deux pesticides à base de Sulfoxaflor


Après deux années de procédure contentieuse pour annuler les autorisations de mise sur le marché de deux pesticides qui tuent les insectes pollinisateurs domestiques et sauvages, le Closer et le Transform, produits par la société Dow Agrosciences, l’Union nationale de l’apiculture française et Agir pour l’environnement ont décroché une victoire juridique ! Le Tribunal administratif de Nice a, en effet, statué pour le retrait définitif des autorisations de mise sur le marché de ces deux insecticides à base de sulfoxaflor. L’UNAF souhaite revenir sur les faits.

Le 27 septembre 2017, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a autorisé la mise sur le marché de deux insecticides à base de sulfoxaflor, le « Closer » et le « Transform », distribués par la société Dow Agrosciences. Le 27 novembre 2017, l’UNAF et Agir pour l’environnement, représentés par Me Bernard Fau, ont demandé au tribunal d’annuler cette autorisation. Il est, en effet, inadmissible que l’Anses ait validé en l’état la mise sur le marché de ces produits. Cette décision reste du point de vue de l’UNAF entachée d’irrégularité.

Pour appuyer cette action conjointe, l’UNAF et APE ont pointé du doigts les manquements de l’Anses à la réglementation européenne et donc l’illégalité de sa décision. Plus particulièrement, l’Anses a autorisé la mise sur le marché du Closer et du Transform :

· En l’absence d’évaluation des produits dans leurs compositions finales, c’est-à-dire en prenant en compte l’ensemble des éléments de la formulation. L’Anses s’est contentée des seules données fournies par le fabricant sur la substance active des produits ;

· En passant outre les prescriptions du Règlement 1107/2009 du Parlement européen et du Conseil du 21 octobre 2009 sur les méthodologies d’évaluation des produits phytopharmaceutiques.

Comment l’Anses a pu délivrer l’autorisation de mise sur le marché à des produits contenant du sulfoxaflor alors que la Commission européenne a approuvé leur utilisation seulement sous réserve d’informations supplémentaires, non transmises ici par la société Dow Agrosciences ?

Le 4 décembre, après deux années de contentieux, le Tribunal administratif de Nice a enfin rendu sa décision en faveur de l’UNAF et APE. C’est finalement la non application du principe de précaution qui est condamnée par la cour de justice. Plus précisément, elle s’appuie sur le Règlement européen (CE) n° 1107/2009 en lien avec la mise sur le marché des produits phytopharmaceutiques. Celle-ci doit être fondée « sur le principe de précaution afin d’éviter que des substances actives ou des produits mis sur le marché ne portent atteinte à la santé humaine, animale ou à l’environnement ».

Pourtant, l’Anses a autorisé les deux insecticides à base de sulfoxaflor alors que :

· Il est montré que ces insecticides agissent sur le système nerveux central des insectes ;

· L’Autorité européenne de sécurité des aliments, la Commission européenne et des ONG ont identifié des risques de toxicité importants pour les insectes pollinisateurs ;

· Dans les rapports du 11 mars 2015 et du 26 février 2019 de l’Autorité européenne de sécurité des aliments, des risques élevés pour les abeilles et les bourdons sont caractérisés lors de l’utilisation de sulfoxaflor.

Ces arguments ont suffi au Tribunal administratif de Nice pour conclure en faveur de l’UNAF et APE et demander l’annulation des autorisations de mise sur le marché du Closer et du Transform. L’ANSES et la société Dow Agrosciences ont été conjointement condamnées à payer 1500 euros chacune aux deux ONG requérantes.

Pour Gilles Lanio, président de l’UNAF, “C’est une grande victoire ! L’UNAF contribue une fois de plus à l’interdiction de la mise sur le marché de pesticides qui tuent les insectes pollinisateurs sauvages et domestiques. Après l’interdiction de la préparation « Cheyenne », cette décision de nouveau en faveur de l’UNAF, confirme une défaillance dans le processus mis en place par l’Anses pour évaluer les produits phytopharmaceutiques et le risque induit pour les abeilles et les autres pollinisateurs. L’UNAF restera vigilant et tient à mettre en garde l’Anses, qui doit revoir sa copie à ce sujet.”
Communiqué de presse - Retour sur la Victoire de l’UNAF et APE qui permet l’interdiction de deux pesticides à base de sulfoxaflor

Lire la décision du Tribunal administratif de Nice